Selon l’UNESCO le peuple juif n’aurait aucun lien religieux avec le Mont du Temple

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Une récente résolution de l’UNESCO « oublie » de préciser que le Mont du Temple et le Mur Occidental sont aussi des lieux saints pour les juifs. Qu’en est-il est exactement ?

Dans un contexte d’extrême tension politique et religieuse chaque parole prononcée et plus encore chaque mot écrit peut aggraver encore la tension. Le 11 avril à Paris 2016 l’UNESCO a voté une résolution condamnant les restrictions israéliennes à l’accès à l’esplanade des Mosquées et au mur occidental, en précisant que c’est un lieu saint musulman et un lieu culturel mondial (paragraphe 13). Le texte « oubliait » de préciser que c’était aussi un lieu saint pour les juifs.

Le 1er Temple avait été construit au Xè siècle avant JC par Salomon sur le Mont Morija, lieu du sacrifice d’Isaac par Abraham. Il avait ensuite été détruit en - 586 par les Babyloniens. Selon la tradition il se situait sur l’actuelle « Esplanade des Mosquées ». Les archéologues n’ont pas pu obtenir l’autorisation de faire des fouilles à cet endroit-là. Cela aurait pu permettre de mettre à jour des vestiges juifs datant de plusieurs millénaires.

Le Mur Occidental, ou Mur des Lamentations, est selon les historiens et les archéologues, un vestige du mur d’enceinte de l’esplanade du 2è Temple, dont la construction avait été terminée en 63. Dans ses écrits l’historien Flavius Josèphe, qui en fut témoin, parle de la destruction du temple par les armées romaines en 70, mais de la conservation de la muraille ouest de 497m de long, car elle protégeait les campements militaires.

En 135 c’est toute la ville de Jérusalem qui avait été détruite et même interdite aux juifs. Puis au IVè siècle, Jérome, le traducteur de la Vulgate, mentionne que les juifs pouvaient venir une fois par an se lamenter devant un mur, lors de Tisha Beav, pour pleurer sur la destruction du temple et les pages sombres de leur histoire.

Le kotel, cette muraille de 57m de long, est proche du Kodesh Ha’ Kodashim, Saint des Saints, salle dans laquelle seul le Grand prêtre accédait une fois par an pour faire le sacrifice d’expiation pour le peuple juif. Une autre partie de cette muraille, soit 200m, est visible dans un souterrain, et le reste sert de 4ème mur à des maisons.

Les juifs d’aujourd’hui vont prier oralement devant le Mur. Ils déposent aussi leurs requêtes sur des petits papiers qu’ils glissent dans les fentes entre les pierres. Le Mur sert de soutènement à l’esplanade où sont construits le dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa.

Le prophète Mohamed aurait effectué un voyage nocturne entre La Mecque et Jérusalem, monté sur le buraq. Une petite mosquée avait été construite à l’endroit où il avait attaché sa monture avant de suivre l’Ange Gabriel et de rencontrer les prophètes (dont Jésus) et de prier avec eux. Suite à cela cet endroit est devenu le 3è lieu saint de l’Islam. Le Dôme du Rocher a été construit au VIIè siècle et la Mosquée Al-Aqsa au VIIIè siècle.

Pour rappel, le 21 octobre 2015 une résolution de l’UNESCO avait classé les tombeaux des patriarches et celui de Rachel comme étant des « sites musulmans » de l’État Palestinien. Ils sont pourtant mentionnés un grand nombre de fois dans la Torah des siècles avant la naissance de l’islam.

Il ne faut pas être un grand historien pour se rendre rendre compte qu’il semble y avoir un vrai problème concernant les réalités historiques dans ce minuscule pays.

La Rédaction

Sources : lphinfo , i24news


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